Émile Littré - 1819-1861.
" Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygée et
Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin
que je remplirai, suivant mes forces et mes capacités, le serment et
l'engagement suivants :
je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes
jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je
pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et
s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans
salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes, des leçons orales
et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux
disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale,
mais à nul autre.
Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces
et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice.
Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne
prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne
remettrai à aucune femme un pessaire abortif.
Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la
pureté. Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai
aux gens qui s'en occupent .
Dans quelques maisons que je rentre, j'y entrerai pour l'utilité des
malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et
surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
Quoique je voie ou entende dans la société pendant l'exercice ou même
hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin
d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de
jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des
hommes. Si je le viole et que je me parjure, puis-je avoir un sort
contraire."
Traduction attribuée à Émile Littré - 1819-1861.
"Je jure par Apollon médecin, par Esculape, Hygie et Panacée, par tous
les dieux et toutes les déesses, et je les prends à témoin que, dans la
mesure de mes forces et de mes connaissances, je respecterai le serment
et l'engagement écrit suivant :
Mon Maître en médecine, je le mettrai au même rang que mes parents. Je
partagerai mon avoir avec lui, et s'il le faut je pourvoirai à ses
besoins. Je considérerai ses enfants comme mes frères et s'ils veulent
étudier la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement.
Je transmettrai les préceptes, les explications et les autre parties de
l'enseignement à mes enfants, à ceux de mon Maître, aux élèves inscrits
et ayant prêtés serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.
Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je
conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et
j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible.
Jamais je ne remettrai du poison, même si on me le demande, et je ne
conseillerai pas d'y recourir. Je ne remettrai pas d'ovules abortifs
aux femmes.
Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans la pureté et le respect
des lois Je ne taillerai pas les calculeux, mais laisserai cette
opération aux praticiens qui s'en occupent. Dans toute maison où je
serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des malades. Je
m'interdirai d'être volontairement une cause de tort ou de corruption,
ainsi que tout entreprise voluptueuse à l'égard des femmes ou des
hommes, libres ou esclaves. Tout ce que je verrai ou entendrai autour
de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon ministère, et qui ne
devra pas être divulgué, je le tairai et le considérerai comme un
secret.
Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissè-je jouir de
la vie et de ma profession, et être honoré à jamais parmi les hommes.
Mais si je viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive ! "
Traduit par J. Jouanna, Hippocrate, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1992.
"Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par
tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir,
selon ma capacité et mon jugement, ce serment et ce contrat; de
considérer d'abord mon maître en cet art à l'égal de mes propres
parents; de mettre à sa disposition des subsides et, s'il est dans le
besoin, de lui transmettre une part de mes biens; de considérer sa
descendance à l'égal de mes frères, et de leur enseigner cet art, s'ils
désirent l'apprendre, sans salaire ni contrat; de transmettre, les
préceptes, des leçons orales et le reste de l'enseignement à mes fils,
à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un contrat et un
serment, suivant la loi médicale, mais à nul autre.
J'utiliserai le régime pour l'utilité des malades, suivant mon pouvoir
et mon jugement; mais si c'est pour leur perte ou pour une injustice à
leur égard, je jure d'y faire obstacle. Je ne remettrai à personne une
drogue mortelle si on me la demande, ni ne prendrai l'initiative d'une
telle suggestion. De même, je ne remettrai pas non plus à une femme un
pessaire abortif. C'est dans la pureté et la piété que je passerai ma
vie et exercerai mon art. Je n'inciserai pas non plus les malades
atteints de lithiase, mais je laisserai cela aux hommes spécialistes de
cette intervention. Dans toutes les maisons où je dois entrer, je
pénétrerai pour l'utilité des malades, me tenant à l'écart de
toute injustice volontaire, de tout acte corrupteur en général, et en
particulier des relations amoureuses avec les femmes ou les hommes,
libres ou esclaves. Tout ce que je verrai ou entendrai au cours du
traitement, ou même en dehors du traitement, concernant la vie des
gens, si cela ne doit jamais être répété au-dehors, je le tairai,
considérant que de telles choses sont secrètes.
Eh bien donc, si j'exécute ce serment et ne l'enfreins pas, qu'il me
soit donné de jouir de ma vie et de mon art, honoré de tous les hommes
pour l'éternité. En revanche, si je le viole et que je me parjure, que
ce soit le contraire."
Traduction littérale de M. Riquet et E. des Places, d'après le texte grec édité par J. Petrequin, La chirurgie d'Hippocrate, Paris, 1878.
"Je jure par Apollon, médecin, Asklépios, Hygéia et Panakéia, prenant à
témoin tous les dieux et toutes les déesses, d'accomplir, selon mon
pouvoir et mon jugement, ce serment et cet engagement écrit.
Je jure de considérer à l'égal de mes parents Celui qui m'aura enseigné
l'art de la médecine : de partager avec lui ma subsistance et de
pourvoir à ses besoins, s'il est dans la nécessité ; de regarder ses
fils comme des frères et, s'ils veulent étudier cet art, de le leur
apprendre sans salaire ni contrat ; de communiquer les préceptes
généraux, les leçons orales et tout le reste de la doctrine à mes fils,
à ceux de mon maître et aux disciples enrôlés et assermentés suivant la
loi médicale, mais à aucun autre.
Je ferai servir le régime diététique à l'avantage des malades selon mon
pouvoir et mon jugement ; pour leur dommage et leur mal... non. Et je
ne donnerai pas, quiconque m'en prierait, une drogue homicide ni ne
prendrai l'initiative de pareille suggestion ; de même je ne donnerai à
aucune femme un pessaire abortif.
Par la chasteté et la sainteté, je sauvegarderai ma vie et ma
profession. Je ne taillerai pas les calculeux et je laisserai cette
pratique à des professionnels. En quelque maison que je doive entrer,
je m'y rendrai pour l'utilité des malades, évitant tout méfait
volontaire et corrupteur et, très particulièrement, les entreprises
lascives sur le corps des femmes ou des hommes, qu'ils soient libres ou
esclaves.
Les choses que, dans l'exercice ou même hors de l'exercice de mon art,
je pourrai voir ou entendre sur l'existence des hommes et qui ne
doivent pas être divulguées au-dehors, je les tairai, estimant que ces
choses-là ont droit au secret des Mystères.
Si j'accomplis jusqu'au bout ce serment et lui fait honneur, qu'il me
soit donné de jouir des fruits de la vie et de cet art, honoré à jamais
parmi tous les hommes. Mais si je viole et si je me parjure, qu'il
m'arrive tout le contraire !"
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