Jules Verne, Le Tour du Monde en Quatre-vingts Jours, Chapitre X
L’auteur
profite du passage de Phileas Fogg en Inde pour donner une description
du pays dont les détails ne paraissent guère indispensables à la
narration. La dernière phrase et bien d’autres dans l’œuvre, révèlent
qu’à l’objectif encyclopédique s’ajoute une visée patriotique…
Personne n'ignore que l'Inde ce grand
triangle renversé dont la base est au nord et la pointe au sud comprend
une superficie de quatorze cent mille milles carrés, sur laquelle est
inégalement répandue une population de cent quatre-vingts millions
d'habitants. Le gouvernement britannique exerce une domination réelle
sur une certaine partie de cet immense pays.
Jules Verne, Le Tour du Monde en Quatre-vingts Jours, Chapitre XI
Un peu plus
loin, quand il s’intéresse au dressage des éléphants, introduisant un
terme indou dans sa description, il semble plutôt être guidé par un
souci d’exotisme.
Là, ils se trouvèrent en présence d'un animal, à
demi domestiqué, que son propriétaire élevait, non pour en faire une
bête de somme, mais une bête de combat. Dans ce but, il avait commencé
à modifier le caractère naturellement doux de l'animal, de façon à le
conduire graduellement à ce paroxysme de rage appelé «mutsh» dans la
langue indoue, et cela, en le nourrissant pendant trois mois de sucre
et de beurre. Ce traitement peut paraître impropre à donner un tel
résultat, mais il n'en est pas moins employé avec succès par les
éleveurs.
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